mercredi 14 novembre 2012

Nos contenus ne nous appartiennent pas

La polémique sur la propriété des contenus n'a pas fini d'être alimentée par les uns et les autres. L'histoire n'est pas nouvelle.
Le droit d'auteur, pour le livre,  connaît ses premiers soubresauts avec Luca Pacioli par exemple en 1494 à Venise. Pour une oeuvre c'est un peu avant avec Brunelleschi demandant à la Seigneurie de Florence de bien vouloir protéger ses inventions.
Pour les Ebooks on voit le lectorat, aujourd'hui, se poser la question de la propriété d'un ouvrage acquis, pour son partage avec d'autres  personnes, pour sa migration vers d'autres supports, pour son stockage à vitam aeternam. Questions en suspend dont le législateur devra un jour se saisir pour concilier les intérêts des uns et des autres.
Sans réelle opinion sur le sujet je m'intéresse beaucoup plus à une anomalie du modèle mis en place aujourd'hui par les plateformes de diffusion du Ebook.
Il faudra un jour m'expliquer pourquoi Apple, Amazon, Scribd et d'autres encore, dont je n'ai pas lu les contrats, s'appuient sur notre contenu pour séduire des annonceurs, et nous interdisent une démarche identique. Je ne sais pas si cette clause visant à interdire la pub dans un epub est abusive, mais elle existe.
Quand Amazon discounte son Kindle, idem pour KOBO je crois,  avec des écrans de veille, c'est bien en s'appuyant sur le contenu, le livre numérique lu et acquis par vous, qu'il le fait et non sur les seules qualités de sa liseuse. Il vend du lectorat aux annonceurs et non de l'écran. Ils se gardent bien d'en redistribuer les dividendes.
Pour le moment ils n'osent pas encore s'immiscer dans le contenu, mais techniquement ils pourraient le faire, et les derniers brevets déposés par Yahoo et Microsoft le prouvent et là encore je n'ai pas lu une quelconque redistribution de la part du gâteau.


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